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Didier JACQUEMAIN
Bruno CAILLET

Destruction du lien social, isolement, concurrence territoriale... Le territoire, désormais connecté et sans frontières, peut-il devenir un espace de coproduction, d'échange, d'en commun... d'empathie ? A quelles conditions ? Nous présenterons dans le cadre de notre intervention la plateforme "là pour toi" réseau social de services coproduits, testée sur le territoire de la Défense. Nous essaierons dans ce cadre d'expliquer les enjeux qui ont fédéré les usagers, acteurs publics et entreprises, parties prenantes de cette opération, ainsi que les raisons pour lesquelles ce projet a échoué. En définissant mieux les relations entre pratiques de coproduction et empathie, nous essaierons d'éclairer les conditions pour que de tels projets adviennent et libère un nouveau bien commun.

"L'éducation, c'est l'ensemble des influences diverses, volontaires ou non, qui s'exercent sur l'individu ou que l'individu exerce sur son environnement et qui, en se conjuguant, contribuent à la création et au développement de sa Personnalité". De ce fait, toutes les actions éducatives volontaires, initiées par des adultes, nécessitent de l'empathie de manière à identifier le cadre de référence de l'éduqué. L'éducation repose donc sur un processus de reconnaissance de l'autre, de son identité, de sa différence. (...) La co éducation est posée comme un principe qui nécessite  un dialogue entre l'école, les parents, les collectivités territoriales, l'éducation populaire et toutes les institutions éducatives du territoire. De ce fait, la co-éducation suppose que se créent les nécessaires passerelles mettant en relation les différents acteurs qui doivent entrer dans des processus de reconnaissance de l'autre, de leur identité, de leurs différences, de construction d'interactions et d'une perspective collective. 

Entreprise et concept d'Empathie ? Entre faux-semblants, « on constitue une équipe », « on fait tous partie de la même famille », management dit "participatif", team building, travail collaboratif,...et transformation réelle de l'entreprise où chacun est respecté dans son intégrité de Personne, où le travail est émancipateur, où le rôle réel prime la fonction et le statut, où le sens du travail est clairement exprimé, où la parole est libre dans la responsabilité, où la coopération et l'entraide sont naturelles,... etc. etc...se trouve toute la différence managériale permettant une évolution réelle de l'individu dans son rapport aux autres et une évolution réelle de la qualité du « vivre ensemble » des groupes humains. Force est de constater que les faux-semblants encombrent la grande majorité des entreprises de toutes tailles et que les entreprises bénéficiant d'un management "empathique" sont rarissimes tant du fait de la capacité des dirigeants et des managers à entrer dans ces nouvelles attitudes, qu'a celle des salariés à se débarrasser de la suspicion, des rivalités, des a priori, des fausses représentations, qui empêchent toute évolution vers un « vivre ensemble » exigeant et empathique. Les technologies de l'information et les réseaux sociaux ont renforcé cette illusion, et il convient d'étudier pourquoi et comment ces technologies qui contiennent une ambition démocratique consubstantielle à leur création passent à côté de leur objectif initial. De même, si la communication c'est d'abord la transformation des parties par l'échange, il convient d'étudier pourquoi et comment la communication passe aussi souvent à côté de son objectif, renforçant les malentendus, les a priori, la suspicion et les fausses représentations. Enfin, comment le management et l'organisation du travail, peuvent ils être repensés pour se régénérer sur d'autres bases, engager d'autres formes de communication, mieux agir avec les dynamiques sociales pour créer un rapport équilibré entre l'Entreprise, la Société et chacun, dans une dynamique « empathique » et positive pour toutes les parties.

Les donnaies : Utiliser l'empathie pour faciliter le donNotre capacité d'empathie naturelle nous permet d'échanger et de donner au sein de très petits groupes (une douzaine de personnes, la taille d'une famille ou d'une petite tribu). Il y a 8000 ans, nous avons inventé un mécanisme pour échanger avec un nombre illimité de personnes y compris qui nous sont inconnues : la monnaie.Pourrait-on imaginer la "donnaie", un mécanisme pour passer le don l'échelle, comme se fut le cas pour l'échange avec la monnaie ? Les travaux les plus récents en psychologie positive , en sciences cognitives et en théorie des jeux a permis de proposer des approches totalement nouvelle. En particulier, l'alliance de la notion de flow (état de bonheur lorsque l'on est immergé totalement dans ce que l'on fait) et d'empathie permet d'envisager la possibilité de faciliter le don desinteressé, sans contre-partie extérieur : dans ce cas la motivation est intrinsèque et non plus extrinsèque comme les premiers travaux sur le don-échange décrit par Marcel Mauss en 1923.Nous verrons dans un premier temps au travers d'un exemple au Mexique que la motivation à donner sans contrepartie est particulièrement contre intuitive mais particulièrement puissante. Les études scientifiques l'importance du don désintéressé et les raisons pour lesquelles, malgré notre impression inverse, il nous apporte une véritable réalisation de soi.Nous verrons ensuite deux exemples : l'ancêtre des mécanismes de facilitation du don avec le "pay-it forward" (proposé en 1951 par Robert A. HEINLEIN) et le Namou, une donnaie utilisant les indicateurs et mécanismes identifiés par le groupe sur l'Innovation Monétaire de la Fing (160 économistes, innovateurs, artistes, collectivités, banques...) et conçue par les élèves du Strate College.

Didier LIVIO
Jean-Michel CORNU

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dégager des pistes d'action pour utiliser ce levier, imaginer les multiples manières dont l’empathie peut influencer nos modes de vie, nos systèmes politiques, nos économies, nos relations aux autres, la construction des connaissances et nos modes d’éduquer et d’apprendre....
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